Transition démographique et transition écologique sont deux des principaux défis auxquels font face nos sociétés européennes. S’engager envers nos ainés ne peut se faire au détriment de notre qualité de vie sur la planète, c’est ce que défend le réseau Colisée au travers de sa mission pour réduire l’impact de ses activités sur l’environnement.
Plusieurs leviers d’action permettent de prendre en compte l’impératif écologique au sein du réseau : les achats bas carbone et la politique alimentaire, le développement de l’efficacité et de la sobriété énergétique, l’achat d’énergies renouvelables, le développement d’une flotte de véhicules électriques etc. Parallèlement à ces leviers, le réseau doit s’appuyer sur un dispositif de mesure, le bilan carbone, ainsi que sur des objectifs à moyen et long termes que permet l’établissement d’une trajectoire carbone transparente et crédible.
Trajectoire carbone validée : les efforts de Colisée ont porté leurs fruits
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Colisée réalise pour la troisième année consécutive son bilan carbone afin d’analyser les émissions de gaz à effet de serre (GES) de l’ensemble de ses activités1. Ces mesures montrent des résultats, cette année encore, probants. L’intensité carbone a ainsi diminué de 10 % en 2022 pour s’établir à 122 t eq. CO2 par millions d’euros de chiffre d’affaires. Il en est de même pour les émissions moyennes d’un habitant d’un établissement européen : elles étaient en 2021 de 6,7 tonnes équivalent CO2 et sont désormais de 6,2 tonnes.
L’année 2022 a surtout été marquée par une réelle réussite collective : la Science Based Targets Initiative (SBTi), un organisme international qui accompagne les entreprises dans leurs objectifs de réduction des GES et qui évalue leurs stratégies de décarbonation, a validée la trajectoire carbone de Colisée ainsi que ses objectifs pour 2030. Pleinement alignés avec ceux de l’accord de Paris, ils consistent à réduire les émissions de GES des scopes 1 et 2 de 42 %, en absolu, entre 2020 et 2030. En ce qui concerne le dernier scope, l’objectif est de réduire les émissions de GES de 52 %, par million d’euros de chiffre d’affaires, dans le même délai.
Le défi de l’énergie verte pour tous en 2023
Le rapport du Comité de mission montre également les difficultés qui se posent à tout acteur comme Colisée afin d’opérer sa transition énergétique. Si les établissements belges ont atteint l’objectif d’un approvisionnement à 100 % d’électricité verte, le réseau n’y est pas encore en France, en Italie ou en Espagne. Plusieurs raisons expliquent une augmentation limitée de la part d’électricité verte entre 2021 et 2022 (de 72 à 75 %). En France, c’est l’intégration au sein du réseau d’un nombre important de nouveaux établissements qui a pu ralentir la progression, même s’ils sont entièrement fournis en électricité verte depuis. Le contexte géopolitique international et la guerre en Ukraine ont ensuite alimenté une inflation jamais vue depuis des années sur les prix de l’énergie. Si la France a mis en place un bouclier énergétique, ce n’est pas le cas en Italie et en Espagne et les coûts ayant augmenté de manière considérable, Colisée n’a pas souhaité dans ce contexte souscrire de nouveaux contrats.
Pour autant, les équipes du réseau sont pleinement mobilisées en 2023 afin de poursuivre les efforts de sobriété énergétique et d’atteindre l’objectif de 100 % d’électricité verte. Le rapport du Comité de mission met en lumière plusieurs initiatives qui ont été menées depuis 2022 : l’alimentation de certains établissements en biogaz ainsi que le plan de sobriété en dix engagements mis en place durant l’hiver 2022-2023 et comprenant l’utilisation d’Ecowatt, la formation des collaborateurs et l’installation de bornes de recharges pour les voitures électriques…
1. Les différentes parties de son activité sont définies par la norme ISO 14064 et réparties en trois « scope » selon le schéma ci-dessus. Le premier concerne les émissions directes liées à l’activité d’un organisme (consommation de gaz, de carburant par les véhicules de la société etc. Le second Scope concerne les émissions indirectes liées à la consommation d’énergie, soit la consommation d’électricité de Colisée. Le dernier scope regroupe les autres émissions indirectes. C’est la partie la plus importante pour Colisée car elle recouvre les émissions liées aux achats de biens et de services, aux déplacements des collaborateurs et des visiteurs et à la gestion des déchets générés.